La mémoire joue un rôle crucial dans notre vie quotidienne, influençant notre capacité à apprendre et à interagir avec le monde. Voici un aperçu des différents types de mémoire et comment nous les utilisons.
Mémoire à Long Terme
- Mémoire Explicite : Cette mémoire concerne les souvenirs dont nous avons conscience et que nous pouvons verbaliser. Elle se divise en deux catégories :
- Mémoire Épisodique : Elle englobe les souvenirs des événements de notre vie, comme ce que nous avons vécu lors d’un mariage. Ces souvenirs sont souvent associés à des émotions et forment notre identité (mémoire autobiographique).
- Mémoire Sémantique : Elle regroupe nos connaissances générales sur le monde, comme ce que nous savons sur les caractéristiques d’un chat.
- Mémoire Implicite : Contrairement à la mémoire explicite, elle concerne les automatismes et les souvenirs que nous ne pouvons pasentièrement expliquer de façon verbale.
- Mémoire Procédurale : Elle nous permet d’automatiser des séquences de mouvements, comme faire du vélo ou conduire. Ces compétences deviennent des réflexes grâce à la pratique.
- Mémoire Perceptive : Elle retient les souvenirs liés aux stimuli sensoriels, associant sensations et émotions. Par exemple, cela nous aide à nous rappeler le goût d’un fruit sur la base de nos expériences passées.
Mémoire à Court Terme
La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, nous permet de retenir des informations pendant une courte durée, généralement quelques secondes. Par exemple, retenir un numéro de téléphone juste assez longtemps pour le noter. Cette mémoire est limitée en capacité et nécessite une concentration importante. Selon la loi de Miller, nous pouvons généralement retenir environ 7 éléments à la fois, bien que cette idée soit parfois remise en question (Farrington, 2011).
Comment améliorer sa mémoire et apprendre plus rapidement ?
La recherche scientifique nous fournit des conseils pratiques pour optimiser notre mémoire. Voici quelques stratégies :
- Attention et Concentration : La première étape pour bien mémoriser est d’être attentif lors de l’apprentissage. Une grande concentration favorise l’encodage des informations. Il est donc plus facile de se rappeler des informations lorsque l’on a bien dormi au moment d’apprendre et qu’il n’y a pas de sources de distractions.
- Répétition Régulière : Pour renforcer la mémoire, il est crucial de revoir les informations de manière régulière, d’abord de manière rapprochée puis à intervalles plus éloignés. La courbe d’Ebbinghaus nous rappelle que sans cette répétition, nous perdons jusqu’à 90 % des informations.
- Création d’Associations : Lier plusieurs éléments d’information peut faciliter la mémorisation. Plus les associations sont frappantes ou originales, plus elles seront retenues efficacement. Cela permet de retenir des informations en grande quantité : pour retenir les chiffres 18 et 33 on peut penser aux pompiers (n° tel 18) qui interviennent en gironde (département 33).
Il est important de noter que les idées selon lesquelles certaines personnes apprendraient mieux par des modalités sensorielles spécifiques (visuelles ou auditives) n’ont pas de fondement scientifique. Ces préférences sont individuelles et n’affectent pas la quantité ou la qualité des informations retenues.
Conclusion
Comprendre les différents types de mémoire peut enrichir notre approche en thérapie par le massage, tant pour les praticiens que pour les clients. En intégrant des techniques de mémorisation et en utilisant nos connaissances sur le fonctionnement de la mémoire, nous pouvons améliorer notre pratique et offrir un soutien encore plus efficace à ceux qui cherchent à améliorer leur bien-être.
A retenir :
- La mémoire est structurée en différentes parties : mémoire à long terme verbale et non verbale, mémoire à court terme.
- On peut activement améliorer notre mémoire en étant dans les meilleures conditions d’attention, en répétant les informations régulièrement et en créeant des associations entre les informations à retenir
- Les informations sont certes liées à nos sens, mais il n’existe pas de preuve que chacun possède une modalité sensorielle plus efficace que d’autres. Ainsi, les “mémoires visuelles” ou “auditives” pour apprendre n’ont pas de fondement.
Source :
Farrington, J. (2011). Seven plus or minus two. Performance Improvement Quarterly, 23(4), 113–116. https://doi.org/10.1002/piq.20099